Le "big bus" comme l'appellent les calédoniens c'est le Jumbo 747. Me voila de retour à Paris, frigorifié. Je démèle cette histoire d'aggios il s'agit en fait d'une date de valeur (date de voleur) sur un transfert qui a été saisie en erreur sur l'année précédente, donc j'ai du quitter la Calédonie pour rien du tout. Je reste décalé quelques Mois à vivre la nuit et dormir le jour, à aller tourner au circuit à moto et à faire des virées à Amsterdam, aller voir des courses moto en Europe, faire des courses moto moi même, la belle vie mais loin de ce Paradis où je rève de retourner et qui me met grave...
Quand tu as arrété de boire à Nouméa que faire pour te "casser" la tète ? Ben aller dans un bar à Kava. Le Kava est une préparation rituelle du pacifique qui se prend dans un rituel bien précis : A la tombée du jour dans un lieu sans lumière ni le moindre bruit (à l'écart donc) Une personne remue un liquide à température ambiante marron, il faut sans cesse mélanger car la poudre des racines de kava n'est pas soluble et se redépose. On te serre une demi coco remplie du liquide et il faut boire d'emblée tout le contenu. Puis tu vas t'asseoir avec les autres et ça commence à t'anesthésier la bouche...
Je reviens à Nouméa, plus de peur que de mal seuls ma caméra vidéo et un chéquier métropolitain on été dérobés, le reste mes instruments audio et vidéo étaient bien cachés et mes comptes (de profession libérale) sont toujours là... Je suis en mauvaise santé, mon areignée sauteuse a du se venger du fait que j'ai voulu l'éclater et j'ai une grosse plaie au tibia (10 cm de large pleine de pue) je suis avant tout déçu d'avoir quitté le paradis d'Ouvéa. Je vais me consoler en fumant et en buvant plus que de mesure avec les potes. J'ai fait opposition et demandé un autre chéquier en métropole... Et là...
Voici un piège à crabe des cocotiers, le truc c'est de planter une demi coco fraiche sur un arbuste, le crabe arrive à monter pour manger la coco mais il ne sait plus en redescendre donc il n'y a plus qu'à le "cueillir" la nuit. Les kanaks m'ont montré d'autres chasses comme la chasse à la roussette : les roussetes la journée dorment le plus souvent accrochées à un cocotier. Les kanaks coupent des branches en biseau et lancent avec dexterité la branche en la faisant tourner (chouf chouf chouf....) et la branche vient se planter dans la pauvre roussette endormie. Ce n'est pas une opération qui fonctonne...
J'arrive à Ouvéa le but de mon voyage ! Je me rend chez Kooma et je le trouve, il s'est marié et a un bébé, l'accueil est super et comme il a changé de lieu d'habitation il me propose de me pretter son ancienne case chez ses parents. C'est Kooma qui m'avait proposé de m'accueillir quand je voudrais deux ans auparavent. Je me rend compte que l'hospitalité Kanak n'est pas un vain mot et tout le monde dans sa famille me met à l'aise, le soir on fait la fête(ils ont solicité les voisins pour celà, la solidarité est énorme à IAAI). Je fais coutume avec le chef du village qui est très vieux et très gentil....
Je retourne en Calédonie pour m'y installer mon but étant d'aller vivre à Ouvéa. J'ai tout largué et fait cessation d'activité j'étais en profession libérale. Arrivé en Calédonie je retrouve Manu et les potes, je retourne au même hotel et je cherche un appart, manu me prette sa deuch. On fait bien la teuf et j'alterne entre boites et casino, une fois je m'endors ivre mort sur la plage à l'anse vata, heureusement personne ne m'a braqué. Je trouve un appart à la baie de l'orphelinat c'est idéal car c'est placé entre le quartier latin où je suis tout le temps fourré la journée et la baie des citrons...